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/ Julian Assange devant la justice à Londres

Wikileaks

Julian Assange devant la justice à Londres

Julian Assange devra à nouveau faire face à la justice Britannique. Le fondateur de Wikileaks avait été arrêté à l'ambassade équatorienne mi-avril après y avoir passé sept années pour échapper à la justice américaine. Le journaliste australien est accusé d'avoir publié des millions de documents confidentiels notamment concernant des cas de torture par l'armée américaine lors de la guerre en Irak et en Afghanistan. L'audience d'aujourd'hui n'est pas décisive mais la santé d'Assange se dégrade et selon son entourage la justice britannique ne le traite pas avec impartialité.

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3 min

L'image avait fait le tour du monde. Julian Assange, les traits tirés et affaibli, une longue barbe blanche, porté par plusieurs officiers de police dans un fourgon devant l'ambassade équatorienne. Une arrestation par la justice britannique après sept ans de réclusion volontaire pour échapper à la justice américaine.

Assange au prison, mais affaibli

Deux mois plus tard, Julian Assange est toujours en prison où il purge une peine de 52 semaines pour n'avoir pas respecté les termes de sa liberté conditionnelle. Aujourd'hui, le journaliste australien doit paraître devant la cour de justice pour une audition qui relève plus de la procédure que de la prise de décision concernant son extradition vers les Etats-Unis.

Mais son entourage et son équipe juridique s'inquiète de son état de santé. Lors de la dernière audience, Assange était même trop faible pour une visioconférence. Christophe Marchand, avocat des droits de l'Homme, fait partie de l'équipe internationale de défense d'Assange et s'inquiète : " Il faut que l'État britannique fasse quelque chose. "

Un procès essentiel

Les défenseurs de la liberté de la presse estiment que le journaliste n'a pas un procès juste et qu'il y a un acharnement politique contre lui. Aux États-Unis, l'ancien directeur de la CIA Mike Pompeo en a fait un cas personnel. Sous l'administration Trump, le désormais secrétaire d'État a placé le cas de Wikileaks parmi ses principales priorités.

Si Julian Assange était extradé comme le demande les États-Unis, il risque 175 ans de prison. L'enjeu du procès britannique est donc essentiel. Mais pour ses anciens collaborateurs, le Royaume-Uni ne lui permet pas de préparer sa défense correctement. C'est ce qu'explique Kristinn Hrafnsson, actuel rédacteur en chef de Wikileaks et ami de Julian Assange:

" Il est dans une position très restreinte pour préparer sa défense ...c'est évident. Il a un accès limité à ses avocats, un accès encore plus limité pour lire et se renseigner et évidemment il n'a pas moyen d'utiliser internet. Donc comment peut-il, en tant qu'individu, préparer ce cas si important ? C'est impossible et c'est l'une des violations à ses droits qu'il subit actuellement. "

" Un journaliste traité comme un terroriste "

Lors de son arrestation à Londres en avril dernier, une petite centaine de citoyens britanniques étaient venus affichés leur soutien à celui qu'ils considèrent comme le meilleur défenseur du journalisme.

Les révélations sur la torture lors de la guerre en Irak dévoilées par Wikileaks ont eu une résonance toute particulière au Royaume-Uni. Le peuple britannique s'était à l'époque mobilisé en masse dans les rues de la capitale pour défier la décision de Tony Blair alors premier ministre, qui a embarqué le pays dans la guerre irakienne.

Selon Christophe Marchand, Julian Assange n'est pas traité comme un journaliste. " C'est un journaliste traité comme un terroriste, c'est ça qui est effarant. "

L'issue du procès de Julian Assange est encore longue, probablement trois à 4 mois supplémentaire. Une longue attente pour le quadragénaire dont l'état de santé semble se dégrader au fil des semaines.