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La succession de Jean-Claude Juncker provoque des remous

Dans un an et demi, Jean-Claude Juncker rendra son tablier de chef de la Commission. Mais déjà sa succession provoque des tensions. Les Eurodéputés veulent garder le pouvoir acquis en 2014 de désigner le Président de la Commission en fonction des résultats des élections européennes. Mais plusieurs chefs d'États, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel, veulent au contraire revenir aux textes du traité qui leur donnent seuls ce pouvoir de nomination. Ce qui provoque la fureur du Parlement européen. Et c'est Jean-Claude Juncker qui devrait trouver une voie de compromis.

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2 min

Foto: Pacific Press / Simone Kuhlmey

Dans les couloirs européens, des noms circulent déjà pour remplacer Jean-Claude Juncker : celui du négociateur en chef du Brexit, Michel Barnier ou encore de Marghrete Vestager, l'actuel commissaire à la concurrence. Mais vont-ils représenter un parti victorieux aux élections européennes de 2019, comme le veut le principe du "Spitzenkandidaten"? Ou seront-ils nommés de manière discrétionnaire par les chefs d'État et de gouvernement comme les traités le stipulent ? C'est toute la bataille qui oppose aujourd'hui le Parlement européen et le Conseil. Rappelons-le, aux dernières élections, le parlement européen s'était octroyé le pouvoir de désigner le chef de la Commission, contre les traités mais au nom de la démocratie européenne. Jean-Claude Juncker a ainsi été nommé à la tête de la Commission parce que son parti, le parti populaire européen, a gagné le plus grand nombre de sièges.

"Spitzenkandidaten" remis en cause

Mais le système des Spitzenkandidaten est remis en cause. Il n'a pas empêché le vote extrême, record cette année-là. Il n'a pas non plus renforcé la légitimité des partis traditionnels qui n'ont rien changé à leur fonctionnement. Et si l'on regarde aujourd'hui l'échiquier européen, il est plus hétéroclite que jamais. A droite, le Parti-populaire européen rassemble des partis qualifiés de populistes, à l'image du Fidesz de Viktor Orbán. A gauche, Yannis Varoufakis, l'ex-ministre de l'économie grecque, entend bien prendre la tête des plus radicaux et faire fuir les autres. Les libéraux et les verts sont divisés. Et les ultra-conservateurs majoritairement britanniques pourraient complètement disparaître avec le Brexit.

Le 23 février prochain, les chefs d'État espèrent donc profiter de cet affaiblissement du Parlement pour récupérer ce pouvoir. Chacun a son intérêt dans l'histoire. Emmanuel Macron voudrait par exemple donner sa chance à une liste européenne "En Marche" pour les élections. Ce qui est mission impossible avec le "Spitzenkandidaten". Car mécaniquement le PPE serait le parti qui arriverait en tête. Le Conseil européen pourrait ainsi aller à la confrontation avec le Parlement. Mais ce sera peut être Jean-Claude Juncker qui va apaiser les choses. Mercredi, l'actuel président devrait proposer un nouveau système. Son successeur ne sera pas celui qui sortira du parti arrivé en tête aux élections, mais d'une coalition des partis. Mais si l'on se réfère à la difficulté de l'Allemagne de former une coalition, on peut avoir des doutes sur la capacité du Parlement européen de s'entendre sur un candidat commun, avec des majorités aussi morcelées.