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Brexit

Un chemin difficile

Les débats sur le Brexit ont commencé en début de semaine au parlement britannique. Une semaine compliquée et d'autres débats à venir avant le vote des députés mardi 11 décembre qui entamerait la phase finale de sortie de l'Union européenne. Mais le chemin d'ici là est difficile.

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3 min

La semaine a encore une fois été difficile pour Theresa May qui entame ce qui pourrait être l'ultime phase de combat dans la guerre de pouvoir et d'idées du Brexit. Comme prévu, la tâche est difficile. Le deal que la première ministre a négocié avec l'Union Européenne doit maintenant être voté par les députés britanniques qui s'y opposent en majorité.

Selon Georgina Wright, analyste indépendante, les prochains jours avant le vote seront tendus:

" Il faut s'attendre à beaucoup, beaucoup de débats. Le gouvernement va clairement tout faire pour passer son message : l'accord proposé est le meilleur qui puisse être trouvé et si vous le rejetez, soit vous prenez le risque d'un no deal, soit celui de pas de Brexit du tout. "

Une note qui pourrait tout changer

Mais le message de la première ministre risque d'être un peu rayé car cette semaine à apporté de nouveaux éléments. Mardi, le jour de l'ouverture des débats sur l'accord de retrait à Westminster, l'avocat général de la Cour Européenne de Justice a publié une note qui pourrait tout changer. Elle explique que l'article 50, celui enclenché par Theresa May à la suite du référendum en 2016 pour commencer les démarches de sortie de l'Union Européenne, pourrait être révocable.

En clair, le Royaume-Uni pourrait décider d'annuler l'article 50 et par conséquent, d'annuler le processus de Brexit. Même si cet avis de l'avocat général est consultatif et n'a rien d'officiel tant que les juges ne l'ont pas validé, il pourrait avoir une grande influence, selon Georgina Wright:

" A l'heure actuelle il y a une majorité de députés qui s'opposent au deal de Theresa May mais ils sont encore plus nombreux à s'opposer à un no deal. Il y a aussi un nombre important de députés qui sont en faveur d'un second référendum, donc cet avis va leur donner un boost. "

Un boost dont Theresa May n'a pas besoin. La première ministre n'a plus que quelques jours pour convaincre que son deal est le meilleur et la seule solution qui respecte le vote des britanniques. Mais jusqu'ici la première ministre ne fait qu'accumuler les défaites au Parlement où l'opposition contre elle et son deal grandit.

Une défaite prévue

Les pronostics annoncent une défaite pour le vote final du mardi 11 décembre qui validera ou non l'accord de retrait proposé par Theresa May. Selon Georgina Wright, si cela arrive, plusieurs options sont à envisager pour la suite.

" Première option, le gouvernement retourne à Bruxelles et revient avec un nouvel accord ou un texte sur la future relation modifiée. Seconde option le Parlement débat et vote une deuxième fois en espérant que ça passe, la troisième option serait un "no deal", mais je ne pense pas que ça arrive et la dernière option c'est qu'après un second vote au parlement, ils n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord et que le Parlement ait une position plus importante dans la prise de décision pour la suite du processus. "

Le rôle du Parlement semble justement s'intensifier, même aux yeux de la première ministre. Lors d'une interview donnée hier sur la radio BBC 4, Theresa May a avoué examiner le rôle du parlement en cas de Backstop, ce filet de sécurité qui permet d'éviter une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Le jugement tombera mardi prochain. Le pays saura enfin si la dernière étape du Brexit pourra enfin être mise en place ... ou si, comme toujours jusqu'ici, d'autres complications viendront perturber les évènements.