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/ Quatrième fragment retrouvé

Margritte - la pose enchantée

Quatrième fragment retrouvé

Ce serait une histoire autour du tableau de l'artiste belge, René Magritte, qui aurait une envergure presque surréaliste. "La pose enchantée", comme s'appelle ce tableau qui montre deux femmes nues se reposant sur des colonnes. La toile, disparue en 1932, était coupée en quatre fragments, puis dispersées dans le monde. La quatrième pièce a désormais été retrouvée.

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2 min

C'est en sondant, millimètre par millimètre, la collection du Musée Magritte à Bruxelles, que les chercheurs belges sont tombés sur le poteau rose. Le dernier fragment de "La pose enchantée", une œuvre perdue depuis 1932. Ils ont utilisé différents outils de recherche. La radioscopie, la fluorescence par rayons x, des méthodes non-invasives ont permis de le trouver derrière une autre peinture du peintre. Une découverte qui est presque mystique, comme explique le directeur des Musées Royaux de Belgique, Michel Draguet.

Il y aurait eu un moment entre la recherche et la découverte de l'œuvre. Grâce, aussi, à un partenariat avec l'université de Liège qui travaille sur les tableaux des Musées Royaux.

"Finalement, nous sommes les quatrièmes. C'est toujours plus confortable d'être le premier ou le dernier. Étant le dernier on peut faire la synthèse de tout ce travail, qui n'aurait pas été possible sans le travail Montmartre, celui de Stockholm ou de Greenwitch.", explique Michel Draguet.

Les morceaux de l'œuvre de Magritte ont fait le tour du monde. Le premier fragment a été découvert à New York en 2013. Le deuxième à Stockholm et le troisième en Angleterre en 2016. "La pose enchantée" ne serait pas la seule à avoir subi ce sort. Ce n'est cependant pas par goût du surréalisme ou de recyclage que le peintre a découpé son tableau, mais pour des raisons économiques. René Magritte a été frappé de plein fouet par la crise des années trente. À l'époque, toutes les galeries d'art ferment, il perd son contrat à la galerie "Le Centaure" à Paris et est obligé de revenir à Bruxelles. Sans un sou, comme le précise Michel Draguet.

"Il y a un ralentissement du rythme. Il y a une dépression chez lui, parce qu'il doit se remettre à la publicité. Sa femme est obligée de travailler. Il ne faut pas oublier non plus, qu'il travaillait avec des matériaux de qualité et que donc la couleur coûte cher ainsi que la toile. Pouvoir réutiliser la toile est un élément important, surtout lorsque vous n'avez pas l'argent ou que vous êtes dans les conditions durant la Seconde Guerre Mondiale, pendant laquelle la toile est quasiment introuvable."

Il reste l'espoir que "La pose enchantée" soit exposée en entier en mettant côte à côte ses quatre parties. Une idée qui demanderait une coopération des musées détenteurs des tableaux.