Les Belges ont l'art de nous surprendre! Le mois dernier, c'est avec un cachalot en plastique qu'ils ont créé la surprise. Un collectif d'artistes belges ont fait croire au naufrage d'un vrai cétacé sur une plage en Allemagne avec une inspection par des scientifiques qui n'étaient en réalité que des acteurs vêtus de blanc. Leur objectif : sensibiliser à la pollution marine. Et c'est d'actualité. En avril dernier, un vrai cachalot cette fois a été retrouvé mort sur une plage espagnole après avoir ingéré pas moins de 29 kg de plastique.
On peut donc comprendre toute l'importance de cette lutte qui a amené la Commission européenne à proposer d'interdire ce lundi une dizaine de ces objets du quotidien en polymère. Alors bien sûr, l'Europe ne fait pas seulement ça par amour pour les animaux marins. La raison est aussi purement économique. La Chine a arrêté de récupérer les déchets plastiques du monde entier et l'Europe se retrouve donc avec des millions de tonnes sur les bras.
La Belgique veut être ä la pointe de l'économie du plastique
Et c'est là que les Belges surprennent encore. On les connaissait pour être les champions d'Europe du tri des déchets. Aujourd'hui, ils ont décidé d'être à la pointe de cette nouvelle économie du plastique.
En Wallonie, la traque du plastique a déjà commencé. Sans attendre la Commission européenne, le gouvernement régional a approuvé un décret qui interdit l'usage des ustensiles jetables dès l'année prochaine. Et le gouvernement a prévenu! Si les Wallons jettent leur dévolu sur d'autres objets plastiques, il pourrait étendre cette interdiction.
Nouvelles technologies pour transformer le plastique
Mais la région va même plus loin. Elle se rêve en roi Midas écologique, qui pourrait transformer du plastique en or vert avec une nouvelle filière de recyclage. C'est ce qu'on apprend dans une note gouvernementale révélée par le quotidien belge l'Echo. Selon elle, la Wallonie a déjà lancé une série d'appels à projets et a tous les atouts économiques pour développer cette filière.
Elle pourrait recycler jusqu'à 200.000 tonnes de plastiques. Bien sûr, ça reste encore un rêve. Il faut moderniser l'ensemble de la filière et investir plusieurs dizaines de millions, voir de milliards. Et bien sûr s'entendre avec la Flandre pour mettre ces investissements en commun. Mais on n'est pas au bout de nos surprises.