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Chronique

Barcelone: les jeunes réclament la libération de Pablo Hasel

En Espagne, les manifestations réclamant la libération du rappeur catalan Pablo Hasel se poursuivent avec une nouvelle convocation ce samedi à Barcelone. Condamné pour apologie du terrorisme et injure à la famille royale suite à des tweets et à une chanson, l'artiste a été incarcéré et est devenu tout un symbole pour la jeunesse espagnole.

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2 min

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase. L'incarcération le 16 février dernier du rappeur Pablo Hasel a mis le feu aux poudres d'une jeunesse à bout de souffle. Le jour-même, des dizaines de milliers de jeunes se sont réunis à travers l'Espagne pour manifester en faveur de la liberté d'expression.

Une réforme du code pénal

Des personnalités du monde culturel se sont même prononcées contre l'incarcération de l'artiste et ont réclamés une réforme du code pénal afin que les excès verbaux commis dans des chansons ou toute activité artistique ne soit plus passible de prison.

Le gouvernement espagnol a concédé que cette réforme était nécessaire. Une concession qui n'a toutefois pas calmé les manifestants qui ont continué de protester. En Catalogne et en particulier à Barcelone, les manifestations ont systématiquement terminé en violences, pillages de magasins et affrontements avec la police.

La police est d'ailleurs devenue le symbole du système, le symbole à abattre pour obtenir plus de liberté. La jeunesse catalane est fatiguée d'une année de pandémie, de restrictions et de perspectives d'emploi encore plus précaires qu'auparavant.

La question du séparatisme

En février, l'Espagne a dépassé la barre des quatre millions de chômeurs, auxquels il faut ajouter les 900.000 personnes encore en chômage partiel et un marché de l'emploi paralysé. Mais si les manifestations ont particulièrement pris en Catalogne, c'est aussi parce que les indépendantistes s'y sont engouffrés.

Manifester contre le système espagnol et notamment la monarchie, c'est toujours bon pour le séparatisme. S'insurger contre le manque de liberté, c'est aussi s'insurger contre l'interdiction par Madrid d'organiser un référendum d'autodétermination.

Alors que le camp indépendantiste a du mal à retrouver un vrai projet politique depuis la déclaration d'indépendance ratée de 2017, les violences font à nouveau apparaître Barcelone à la une de l'actualité nationale et internationale.

L'extrême gauche jette de l'huile sur le feu

Et puis il faut ménager l'extrême gauche. La Catalogne a voté pour élire son parlement mi-février et les trois partis indépendantistes ont obtenu la majorité : la gauche républicaine, le centre droit de Carles Puigdemont et l'extrême gauche de la CUP.

La Cup est un petit parti anti-système qui ne compte que 9 députés mais qui sont essentiels pour former une majorité et donc pouvoir investir un président. Alors quand la CUP encourage les violences, les autres partis indépendantistes n'osent pas trop les condamner et quand la CUP indique que la violence vient de la police, les autres partis lui emboîtent le pas. Quitte à jeter encore un peu plus d'huile sur le feu.