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/ L'après des élections législatives au Portugal

Élections anticipées

L'après des élections législatives au Portugal

Le gouvernement portugais ne sera pas en place avant la fin du mois de février. António Costa prépare une équipe resserrée et centrée sur les défis qui attendent les socialistes : la mise en place du programme de relance économique financé par Bruxelles. Avec une majorité absolue de 117 députés sur 230, avant le décompte des quatre députés de la diaspora, les socialistes ont une large marge de manœuvre. António Costa promet d'instaurer le dialogue.​

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3 min

Les Portugais n'auront pas de gouvernement avant les derniers jours de ce mois de février. Après la victoire claire du parti socialiste à la législative du 30 janvier, la seule certitude pour l'instant est que c'est bien António Costa qui dirigera le pays.

Le président de la République Marcelo Rebelo de Sousa n'a pas attendu longtemps pour désigner le leader socialiste comme le futur chef du gouvernement, sans attendre les résultats du vote de la diaspora portugaise qui élit quatre députés et qui ne seront pas connus avant mardi prochain.

Costa, qui dispose déjà de la majorité absolue avec 117 députés, prépare la constitution de son gouvernement dans le plus grand secret, et veut éviter toutes fuites dans la presse.

Des promesses économiques

Il a promis une équipe plus réduite et va sans doute mettre l'accent sur des portefeuilles clés pour mener à bien les réformes exigées par Bruxelles en contrepartie de l'enveloppe de 16,6 milliards d'euros du plan de relance octroyé, le fameux PRR.

La première tranche, 25 pourcents du total, est prévue cette année et il y a une certaine urgence dans la mesure où le pays est pratiquement à l'arrêt depuis la dissolution et l'assemblée et la chute du gouvernement à l'automne dernier. L'emploi et l'investissement concentrent les attentions. Et si la majorité absolue obtenue par les socialistes leur donnent la marge de manœuvre confortable pour appliquer le plan qu'ils ont eux-mêmes négocier, il leur faudra compter sur les attentes de la société. Celles-ci sont élevées.

La pandémie covid a pendant ces deux dernières années occultées la plupart des conflits sociaux et les difficultés des Portugais. Ces questions, celles de l'emploi et de la santé, sont celles-là même qui ont fait chuter le gouvernement Costa, lâché par l'extrême gauche censée l'appuyer pour son projet de budget mais qui exigeait plus en matière sociale.

Des failles importantes

Le parti Communiste, l'un des grands perdants du scrutin législatif du 30 janvier dernier, a appelé à la mobilisation syndicale et sociale dès le mois de mars. António Costa devra prendre la mesure de la réalité de la société, dix ans pratiquement jour pour jour après l'arrivée de la Troïka, composée de L'union européenne, de la banque centrale européenne et du FMI et de la politique d'extrême austérité infligée pour redresser les comptes du pays.

Si le supervisons économiques sont en apparence plutôt optimistes, avec une augmentation de 4 á 5 pourcents du PIB, le produit intérieur brut, cette année, la réalité montre des failles importantes.

La lutte anti-covid coute cher a l'état portugais qui soutient entreprises et travailleurs. L'endettement repart, la pauvreté a augmenté en deux ans. Costa a prévenu que la majorité absolue ne veut pas dire pouvoir absolu. Il prône le dialogue et devra le mettre en place.

Afin d'éviter un nouveau glissement des déçus de la politique qui ont fait croitre le parti d'extrême droite, d'un à douze députés. Costa a quatre ans pour faire la différence. Mais la barre des exigences des Portugais n'a jamais autant été placée si haut.