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Elections locales

Royaume-Uni: Montée en puissance des conservateurs

Après plusieurs jours de délibération les résultats finaux des élections locales au Royaume-Uni ont montré une nette avancée du parti conservateur. Elodie Goulesque analyse les résultats entre déception des travaillistes, désir d'indépendance renforcé en Écosse et montée en puissance des conservateurs.

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3 min

Presque rien le lui résiste. C'est un Boris Johnson qui ressort victorieux de ces élections. En Angleterre, la ville d'Hartlepool, aux mains des travaillistes depuis la création de la circonscription dans les années 70, est passé aux mains des Tories.

De "jabs" aux "jobs"

Plus au sud, les régions de Tees Valley et West Midlands ont vu leurs maires conservateurs réélus avec une forte majorité. Un signe du soutien du peuple Britannique aux conservateurs, selon le Premier ministre britannique:

"Cette élection montre que les gens veulent un parti et un gouvernement qui se concentre sur eux et sur le changement. Ils ont vu que nous avons concrétisé le Brexit et que nous avons tenu nos promesses. Maintenant, ce que les gens attendent de nous c'est que nous mettions en action tout le reste."

Boris Johnson a promis de passer des "jabs, jabs, jabs" aux "jobs, jobs, jobs". Un jeu de mots pour annoncer la transition des "vaccins", en référence à la campagne de vaccination très efficace du gouvernement contre la Covid, aux "emplois" pour relancer l'économie. Côté travailliste, malgré quelques sièges gardés, dont la mairie de Londres qui revient à Sadiq Khan pour un second mandat consécutif, la déception est grande. 13 mois seulement après son arrivée à la tête du parti, son leader Keir Starmer a annoncé un changement à venir.

"Je suis extrêmement déçu de ces résultats. J'en prends l'entière responsabilité et je prends la responsabilité d'arranger les choses. Nous avons changé en tant que parti, mais nous n'avons pas présenté de faits assez concrets au pays."

Au lendemain des résultats, Keir Starmer a démis Angela Rayner de sa fonction de présidente du parti. Une décision très critiquée et qui divise au sein des travaillistes. Un remaniement des plus hauts cadres du parti devrait avoir lieu dans ces prochains jours.

Majorité pro-indépendance en Écosse

Si le Labour préoccupe peu les Conservateurs, l'épine dans le pied de Boris Johnson est l'Écosse. Avec 64 sièges de parlementaires sur 129 remportés par le Scottish National Party, ce dernier loupe une majorité à un siège près. Mais l'alliance SNP et verts apporte une majorité pro-indépendance à Holyrood, le Parlement écossais. La première ministre Nicola Sturgeon débute donc un quatrième mandat consécutif et compte bien mettre en place un second référendum sur l'indépendance du pays quoi qu'en dise Boris Johnson:

"Il s'agit de la volonté du peuple et à la vue des résultats, il n'y a aucune justification démocratique pour que Boris Johnson ou quiconque bloque le droit du peuple écossais de choisir son propre futur."

Boris Johnson estime que le moment n'est pas opportun pour un référendum et invite les leaders écossais et gallois à un sommet sur l'Union du pays afin de renforcer la "team UK", l'équipe du Royaume-Uni.

Malgré ces désaccords sur l'Écosse, l'issue des résultats de ces élections est claire: Boris Johnson et les conservateurs semblent convaincre les électeurs, un signe positif pour le Premier ministre qui souhaitera sans aucun doute briguer un second mandat à Downing Street lors des élections générales de 2024.